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Faire des films avec et pour les processus de co-construction

Les enjeux de ce que l’on appelle « participation des habitants » me passionnent depuis plusieurs années. 

 

A la suite de mes études en urbanisme, lors de mes stages et aujourd’hui par l’angle du cinéma, je travaille sur le terrain et avec de nombreux collectifs (Collectif ETC, Atelier d’Architecture Autogérée, l’Université Foraine, Association de l’aire) la question de la place des habitants dans les projets d’architecture. 

L’abnégation de ceux avec qui j’ai travaillé m’a beaucoup marquée. 

 

Ces collectifs aux modes d’actions extrêmement variés oeuvrent sur des territoires aux problématiques très différentes. 

L’intensité des relations qui se créent autour de ces projets me donne de l’espoir quand à notre capacité briser les cadres d’un monde très cloisonné, entre les personnes, les disciplines, les lieux. C’est cette énergie collective, qui se crée entre l’équipe et les habitants et entre des gens qui n’auraient pas du se rencontrer qui m’a donné envie de participer à ces projets. 

Dès lors le film est un outil très puissant pour rendre compte des transformations et des processus. Souvent utilisé comme outil de restitution ou de communication il a également, selon moi, une place très importante à prendre pendant le processus, en venant faire dialoguer, par le montage, les espaces, les histoires, les gens. Le cinéma doit prendre sa place dans ces processus qui construisent un rapport nouveau au monde.

 

Car c’est surtout l’appropriation mémorielle comme affective du paysage, du bâti et des usages par les habitants qui me questionnent. Longtemps ignorée lors des processus urbains elle est selon moi une donnée fondamentale pour pouvoir construire ensemble. 

 

J’ai abordée cette question dans mon film sur l’association De L’Aire et son travail au Teil, où j’ai voulu faire émerger la parole et l’histoire des habitants comme un chœur, autour d’un espace en friche en attente d’un aménagement. 

J’ai désiré rendre compte de la complexité et de la richesse suscitée par l’aventure de penser et de construire à plusieurs. Par la présence de la caméra sur cet espace vide j’ai suscité un autre regard sur ce lieu en devenir et sur ce que l’association y a proposé. 

 

 Dès lors, j’aspire à ce que mes films soient à la fois des oeuvres artistiques, des outils de travail et in fine d’analyse de la pratique.

 

 

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